Hola francesita !

Publié le par sonechka

Voilà ce que j'entends quand je rentre à la maison. Et francesita (la petite française), ce n'est que le début. Il y a aussi plus simplement gringa, mais aussi hijita (ma petite fille, c'est Tété, la dame chez qui on vit), leoncita (petite lionne, à cause de mes cheveux le matin, ça c'est les mecs), senorita (Leo, la dame qui travaille ici), doctorcita (à l'hôpital). Je vous avais dit, ils sont fous avec les -ito, ces péruviens. Avec tous ça, je crois que personne ne m'a appelée Sophie depuis 1 semaine :) 

La famille est géniale. Plus ça va, plus j'adore vivre ici. Tété nous traite vraiment comme ses enfants, on participe aux repas familiaux du dimanche et hier, pour fêter la fin des exams des garçons, on a passé la journée à cuisiner et la soirée à faire des empanadas. C'est des sortes de chaussons fourrés avec un mélange de viande, oignons, olives et oeufs durs. Méga bon. On était au moins 6 autour de la grande table, les mains pleines de farine, à galérer pour fermer les chaussons sans faire sortir la garniture. on en a fait plein de bizarres, tordues, avec des lettres en pâte... 37 en tout. Vraiment chouette. Et qu'est-ce qu'on est fiers avec Oscar sur la photo avec les plateaux tout prêts :)

 

Aahhh il faut aussi que je vous raconte le combi... et les routes à Arequipa en général. Déjà, il faut savoir qu'être piéton, c'est pas facile-facile. Je n'ai toujours pas compris à quoi servaient les passages piétons dessinés dans la ville. Aucune voiture ne laisse passer personne, et le trafic est vraiment dense. Du coup, à chaque fois pour traverser la route, il faut ruser. Genre faire semblant de se jeter sur la route pour que le chauffeur ait peur et freine un peu. Ou alors, vu qu'il n'y a quasiment que des taxis, faire un signe, genre on voudrait le prendre. Là il ralentit forcément, et hop, on traverse comme si de rien n'était. Oui c'est mal, mais sinon, on attendrait longtemps...

Ah et le combi. Le principe est génial : c'est comme un taxi collectif, mais en mode péruvien à l'arrache. En gros, c'est un miniminibus qui peut accueillir une quinzaine de personnes assises. Mais en vrai sa capacité est illimitée : tant que tu payes, tu rentres. Ce que ça donne en heure de pointe, je vous laisse imaginer. Il te prend où tu veux, quand tu veux (...) Ils vont tous un peu partout dans la ville : un mec est à la porte pour crier la destination à tout va, sans jamais vraiment reprendre sa respiration, et ouvre en plein milieu de la rue pour faire monter et descendre les gens (très vite, histoire de rentabiliser, au point que parfois, on roule encore un peu et il faut sauter toujours avec grâce et élégance, sur le sol). Et il te dépose pile devant chez toi, il suffit de dire au mec de la porte où tu veux qu'il s'arrête. Ah et pour ajouter au folklore, y a toujours dedans de la musique latina sympa à fond, des femmes avec des chapeaux melons traditionnels, des longues nattes noires et des tissus colorés pour porter les bébés, assises à côté d'un costume cravate accroché à son iphone. Ca klaxonne, ça se tasse, ça roule envers et contre toute notion de code de la route... :)     

 

Le stage... en ce moment je suis en néonat, et je m'ennuie un peu. Les médecins ne sont pas très pédagogues et se contentent de faire la visite sans vraiment remarquer qu'on est là. L'avantage, c'est qu'il y en a un différent tous les jours, et il y en a UN, aaah, lui... *sourire rêveur de minette* Il ressemble à Georges Clooney, dans le genre homme mûr muy caliente, avec une peau plus mate et un visage un peu typé indien. En plus il est adorable et nous apprend plein de trucs. Autant dire qu'on connaît les enfants par coeur quand c'est Geooorge qui fait la visite... Passionnant tout ce que je vous raconte sur le système de santé péruvien, hein. Aucune idée d'ailleurs, de ce que je vais bien pouvoir raconter dans mon rapport de stage qui est censé faire 10 pages. Mouaha. Comme si quelqu'un allait un jour, faire plus que regarder la page de titre... C'est pas grave, je sens déjà venir la mise en page. Ici, après 3-4 lignes de texte, Sophie devant une couveuse, en train de faire semblant d'écrire un truc important. Là, un petit effort et une dizaine de lignes, puis une grande Sophie souriant à soi-disant une maman (une des étudiantes sans blouse) avec son stéthoscope autour du cou, histoire de faire médecin. Pour finir, quelques vues d'Arequipa, du volcan et une grande photo de lama sur une page parce que quand même, on est au Pérou, faut pas déconner. Et hop, bouclé, envoyé, imprimé. 

 

Publié dans Amerique Latine 2010

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B
<br /> Je pense qu'une vidéo de la conduite de l'intérieur du Combi est inévitable ! :)<br /> <br /> <br />
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